Apprendre et être inspirée pour oeuvrer au changement

« J’ai commencé à faire du bénévolat à Projet Genèse après avoir reçu de l’aide concernant un problème avec monpropriétaire. J’ai décidé de m’impliquer au sein de l’équipe de porte-à-porte.

Après avoir commencé à faire du bénévolat, j’ai commencé à assister à d’autres activités et des ateliers à Projet Genèse, y compris sur l’aide sociale. Au cours de la discussion, deux employées de Projet Genèse expliquaient le fonctionnement de l’aide sociale, le processus de demande et les défis auxquels font face les personnes assistées sociales. Elles ont parlé des changements législatifs, des programmes d’Emploi-Québec et de comment ces changements affectent négativement les personnes assistées sociales. Beaucoup de participant.e.s à la rencontre ont partagé leurs expériences personnelles et les difficultés qu’ils/elles avaient vécues, notamment les situations avec les agent.e.s d’aide sociale. J’ai vraiment appris beaucoup. Je ne suis pas toujours l’actualité, donc, pour moi, entendre parler des changements à venir à l’aide sociale, ça m’a permis de me faire une tête sur ce qui se passe.

Au moment de l’événement, j’étais moi-même bénéficiaire de l’aide sociale. J’étais en recherche d’emploi, mais je ne trouvais rien. Ça m’a vraiment secoué d’entendre les histoires d’horreur parce que je me suis vraiment dit que si on me coupait mon chèque d’aide sociale, je ne pourrais plus prendre soin de ma famille. En tant que mère monoparentale de 5 enfants, je me suis dit qu’il fallait rapidement que je trouve un plan B. Comme je n’avais pas de succès dans ma recherche d’emploi, j’ai décidé de prendre une autre voie, et de reprendre des études pour devenir secrétaire médicale.

Ce que je retiens le plus de cette discussion, c’est la diversité des témoignages des participant.e.s. Quand on entend par quoi les autres passent, on peut s’identifier, ça peut nous aider, ça peut nous inspirer, ça peut nous motiver. En ce qui me concerne, ça m’a donné un coup de pouce et j’espère ne jamais avoir à retourner sur l’aide sociale. C’est très insécurisant d’être à l’aide sociale, je ne veux plus me sentir comme ça. »

Sandra, bénévole de l’équipe porte-à-porte