Camille, étudiante stagiaire au Centre des services individuels
«Une des particularités de Projet Genèse est sa capacité à positionner un individu…dans une collectivité prête à le soutenir et à lui redonner la force de prendre action.»
«J’ai commencé à m’impliquer au Projet Genèse dans le cadre d’un stage offert pour les étudiantEs en droit à l’Université de Montréal. Cet organisme m’intéressait particulièrement en raison de ses objectifs sociaux qui dépassaient largement le cadre de l’intervention individuelle. En effet, je trouve qu’une des particularités de Projet Genèse est sa capacité à positionner un individu, souvent faisant face à une situation de précarité, dans une collectivité prête à le soutenir et à lui redonner la force de prendre action.
J’ai eu la chance d’aider une personne qui était très inquiète de sa situation financière alors qu’elle savait que son principal revenu, l’assurance-emploi, allait cesser très bientôt. Elle craignait de ne pas être capable de payer toutes ses dépenses une fois cette source monétaire coupée. Nous avons décidé d’envisager toutes les sources de revenu possibles afin de vérifier si une ou plusieurs d’entre elles seraient disponibles prochainement. Il nous est nécessaire de comprendre la situation passée, présente et future puisque plusieurs programmes nous demanderons d’expliquer en détails l’évolution du budget. Seule l’aide financière de dernier recours (aide sociale) était disponible pour la personne, mais nous ne pouvions faire la demande qu’une fois la prestation de l’assurance-emploi coupée. Il est très désemparant et effrayant de devoir attendre que nos finances soient déficitaires ou sur le point de l’être pour être éligible à l’aide financière de dernier recours. J’ai donc débuté en expliquant le programme d’aide sociale. Il s’agit d’un programme très complexe et exigeant, il est donc important que la personne comprenne, dès le début, les implications d’une telle demande.
Malheureusement, encore aujourd’hui, beaucoup de personnes ne sont pas en mesure de subvenir à leurs besoins de base ou à ceux de leur famille. Les situations de pauvreté sont fréquentes et elles entraînent souvent une multitude d’autres problématiques. Personne ne devrait avoir à lutter pour survivre. Nous nous devons de soutenir quiconque fait face à un système opprimant qui refuse de se solidariser avec les personnes en difficulté.
La personne était, au départ, très inquiète de se retrouver dans une position où elle serait probablement dans l’incapacité de payer ses factures. Je crois que notre rencontre lui a permis de reprendre confiance en sachant qu’elle obtiendrait de l’aide pour les prochaines étapes.»
Camille, étudiante stagiaire au Centre des services individuels